Abbeville – France

Abbeville - Somme

Balade architecturale à Abbeville.

Connaissez-vous Abbeville – porte de la Baie de Somme – et son patrimoine exceptionnel ? J’étais déjà allé rapidement à Abbeville, simplement pour y faire quelques emplettes. Comme beaucoup de villes des Hauts-de-France, Abbeville n’a pas été épargnée par la guerre et je ne m’attendais pas à grand chose au niveau découverte… Et j’ai bien eu tort ! Abbeville est remplie de petites pépites ! Alors, je me suis dit que ce n’était que partie remise pour une visite de la ville, en long, en large et en travers, comme j’aime le faire !

Lors de mes congés de mai 2019, Madame travaillant et les enfants étant à l’école, c’est seul que je suis reparti à la découverte du patrimoine architectural d’Abbeville. Armé d’un sac à dos et surtout de mon fidèle appareil photo, c’était parti pour une chasse aux mascarons, aux heurtoirs de portes cochères et à tout bâtiment notoire religieux, administratif ou privé, témoin silencieux de l’histoire de la ville.

L’office de tourisme d’Abbeville offre un plan de la ville avec deux circuits permettant de dénicher les trésors architecturaux de la ville. Les deux circuits n’ont pas une thématique différente. L’un vous guide dans la partie nord alors que l’autre vous emmène dans la partie plus au sud. J’ai personnellement fait les deux circuits (pourquoi choisir ?…) facilement en une seule journée (mais avec des baskets !).

Parmi les lieux importants d’Abbeville, il faut souligner le beffroi qui, comme 55 autres beffrois de Belgique et de France, est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Le beffroi abrite le Musée Boucher de Perthes, malheureusement fermé le jour de ma visite.
L’un des symboles et la fierté d’Abbeville est la collégiale Saint-Vulfran, véritable chef-d’oeuvre de l’art gothique flamboyant. Si tous les vitraux anciens ont été détruits par un incendie en 1940, la plupart ont été remplacés par des vitraux très modernes, abstraits même, créés par l’artiste américain William Einstein.
L’église du Saint-Sépulcre elle-aussi montre ses vitraux modernes que l’on doit à l’artiste amiénois Alfred Manessier.
Vous découvrirez aussi lors de votre balade, le jardin d’Emonville et ses magnifiques parterres de fleurs, la Porte des Ursulines et des maisons des XVIe et XVIIe siècles. N’oubliez pas de pousser la visite jusqu’au théâtre municipal tout à l’est ou jusqu’à la gare tout à l’ouest, qui sont tous deux dignes d’intérêt.
Les deux parcours sont parsemés de nombreux détails architecturaux. Les portes cochères sont splendides, les mascarons et heurtoirs sont nombreux… Ouvrez bien les yeux ! C’est une vraie chasse aux trésors !

Mais cessons les mots désormais ! Je vous laisse parcourir la galerie-photos. Et bien-sûr, je vous invite chaleureusement à laisser vos avis et commentaires en bas de page !

Ne partez pas sans votre guide !

Quelques info en vrac :

Le beffroi d’Abbeville est l’un des plus anciens de France : sa construction commence au début du XIIIe siècle. Il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1926 et au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2005 au titre des « Beffrois de Belgique et de France« .

Jacques Boucher de Crèvecoeur de Perthes est mort à Abbeville. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la science préhistorique. Un musée lui est dédié dans le beffroi.

La collégiale Saint-Vulfran est présentée comme l’un des chefs-d’oeuvre de l’art gothique flamboyant picard. Le thème de la Trinité est ici développé. Tout est multiple de trois : trois chapelles de chaque côté de la nef, trois portails… Les vantaux du portail central datent de 1550 et sont les seuls qui subsistent après l’incendie de 1940. Tous les vitraux anciens ont été détruits par l’incendie. Une partie a été remplacée par des vitraux très modernes créés par l’artiste américain William Einstein. On retrouve notamment la Trinité, Adam et Ève et le serpent…

Le chemin de fer arrive à Abbeville en 1847. C’est l’époque des premiers bains de mer. En 1862, la gare actuelle est construite en bois paré de briques rouges évoquant les villas de Mers-les-Bains. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.

Arthur Foucques d’Emonville fit construire en 1861 un hôtel particulier qui deviendra un musée, puis la mairie puis l’actuelle bibliothèque municipale. Le jardin d’Emonville est un jardin anglo-chinois, classé Jardin remarquable pour sa diversité, sa richesse botanique, ses nombreuses statuettes, ses bassins, et son entretien rigoureux. On y observe 70 arbres pour 40 variétés différentes, dont une dizaine d’arbres centenaires.

À la fin du XIe siècle, le comte Guy Ier de Ponthieu rassembla les chevaliers du Nord de la France, avant qu’il ne partent en croisade, à Abbeville où Godefroy de Bouillon les passa en revue. La tradition rapporte que l’église du Saint-Sépulcre aurait été fondée sur les lieux mêmes du rassemblement des croisés. Classée Monument Historique, l’église du Saint-Sépulcre a été réédifiée au XVe siècle. Lors de la Révolution, la flèche de bois et de plomb qui surplombait le clocher fut enlevée. Lors de la première guerre mondiale, les vitraux furent soufflés et endommagés. Les bombardements incendiaires de mai 1940 touchent à nouveau sévèrement l’église. Les vitraux sont de nouveaux brisés par le souffle des bombes. En 1982, Alfred Mannessier, peintre né à Saint-Ouen dans la Somme, très souvent inspiré par les paysages de Baie de Somme, se voit confier la réalisation des 31 vitraux de l’église. Le 2 avril 1989, Alfred Mannessier inaugure les trois premiers vitraux du chœur. L’ensemble sera inauguré le 30 mai 1993. Une des chapelles latérales de l’église abrite une remarquable « Mise au tombeau » du Christ.

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Blason d'Abbeville
Blason d’Abbeville

Abbeville en photos.

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